ARTICLE : L'interview d'un gérant d'une boutique de CBD.

En juillet dernier, j'ai eu l'agréable plaisir de découvrir l'ouverture d'une boutique d'infusion et de compléments d'infusion portée sur le CBD à Thionville, et comme je vous l'avais suggéré dans ma review sur les 5 choses à savoir sur le CBD, j'ai été interviewer son gérant.

Dagga : Vous vous appelez Pierre Alain, vous avez 30 ans et vous êtes donc le créateur et gérant de la marque et boutique Buddha Farms à Thionville, ouverte depuis le 30 juillet.

Depuis combien de temps avez-vous eu l'idée d'ouvrir une boutique vendant des produits contenant du CBD ?

Pierre Alain : L'idée d'ouvrir une boutique est née depuis deux ans déjà. Le temps passe vite.. après techniquement depuis janvier j'ai commencé à bien bosser sur le sujet.

Dagga : Comment vous est venue l'idée de créer ce style de boutique ? 

Pierre Alain : En faite ce qu'il sait passer dans un premier temps, c'est que je ne connaissais pas vraiment le CBD dans ça forme légal, et il se trouve que j'ai des amis en Suisse qui m'ont permis de découvrir le CBD de façon de légal de part le fait que la vente soit possible dans les bureaux de tabac entre autres. 

Dans un second temps, je ne savais pas que c'était possible en France, jusqu'à ce que le Bestown Shop ouvre (ndlr : boutique de cbd à Besançon), et de là j'ai décidé de m'y intéresser encore plus. 

Je reste cependant un passionné de la plante de cannabis, mais je n'en fais pas pour autant l'apologie, je fais seulement l'éloge du CBD.

Dagga : Pourquoi Thionville ? Y'a-t-il une raison particulière ?

Pierre Alain : Tout simplement parce que je suis résident de Thionville. Et puis bien entendu je me suis renseigné et à Metz comme au Luxembourg il y avait déjà plusieurs concurrents. Bon malgré mes renseignements j'ai appris qu'à Thionville, il y avait déjà quelqu'un d'implanté (rire).

Dagga : Ça va faire un mois que vous êtes ouvert, est-ce qu'on peut dire que le CBD fait son effet ?

Pierre Alain : Oui totalement. Je pense que ce n'ai pas terminé, il commence seulement à faire son effet. J'ai du monde qui passe dans ma boutique, sans ambiguïté, bien sûr certains viennent avec un a priori car ils ne connaissent pas, mais je suis justement là pour les conseiller.

Dagga : La clientèle de votre magasin est-elle diversifié ? 

Pierre Alain : Oh oui une clientèle bien diversifiée. J'ai même plein de personnes âgées, de 60 à 80 ans, qui eux sont friands des huiles à mettre sous la langue par exemple, ça leur permet de revivre, de remarcher, et ils reviennent me voir avec le sourire en me disant que le produit leur a estompé les douleurs. Après je ne vends pas le produit comme un antidouleur, mais voilà j'explique aux gens qu'il y a des personnes à qui ça a fait du bien au niveau des douleurs, nuance.

Dagga : Parlez-moi un peu de vos produits, en venant chez Buddha Farm's, que peut-on trouver ?

Pierre Alain : Nous sommes un magasin d'infusion, les fleurs séchées de CBD que nous vendons ne se fument pas car 70% des cannabidiol seront détruits à cause des fortes chaleurs dues à la combustion, mais elles sont à consommer en infusion, avec du lait et de l'eau chaude, ce qui permettra au cannabidiol et autres molécules de mieux s'accrocher à la matière grasse pour une meilleure consommation par voix orale et digestive et avoir ainsi les bienfaits du CBD à 100%. Nous ne vendons aucun matériel de fumeur ou du vapoteur et aucun e-liquide, nous ne vendons que des produits à consommer par voix orale grâce aux infusions organiques ou aux capsules de CBD par exemple ou sublinguale par le biais d'huiles à mettre sous la langue.

Dagga : Quel est le symptôme le plus courant pour lequel les clients viennent vous voir ?

Pierre Alain : Il n'y a pas un symptôme plus qu'un autre, mais je dirais que l'on vient me voir le plus souvent pour le sommeil et les douleurs. 

Pierre Alain : Nous allons rentrer toute une gamme cosmétique, crèmes, baumes, gels de massage, etc... Vous pouvez également trouver tout le coter alimentaire avec des bonbons, du chocolat, des cookies et du café au CBD ainsi des chips et sucettes aux terpènes. Je peux te donner des échantillons si tu veux pour que tu puisses tester..

Dagga : Du point de vue d'un professionnel, peut-on se soigner avec du CBD ou seulement se soulager ?

Pierre Alain :  D'un point de vue de la loi et professionnellement parlant, je ne peux pas vendre de produit comme médicament ou antidouleur, mais plutôt comme infusion ou complément d'infusion, donc je ne peux pas dire que le CBD soigne, maintenant d'un point de vue personnel je peux dire que ça soulage et ça soigne, mais je ne suis pas médecin pour l'affirmer.

Dagga : Vous consommez du CBD ?

Pierre Alain : Oui de temps à autre, pour goûter mes produits savoir de quoi je parle et transmettre de bons conseils à ma clientèle.

Dagga : Par le biais de votre activité, je présume que vous êtes la cible des autorités concernant la loi sur le CBD, vous en pensez quoi de tout ça ?

Pierre Alain : La France ne respecte pas les droits européens. De ce que je sais, la loi européenne autorise la vente de produits au CBD pouvant contenir jusqu'à 0.2% de THC maximum, produit brut ou fini. Au final, ma boutique est ouverte, je n'ai pas été incriminé pour autant. Je n'ai subi aucune pression ou contrôle et quand bien même ce serait le cas, je suis bien sûr soutenu par un Avocat, Maître Iochum, spécialiste des stupéfiants au Barreau de la cour de Metz, qui lui-même à fait un mémoire au magistrat de Thionville sur le CBD, sûr ce qui est incriminable et ce qui ne l'est pas. Si elle décide de m'incriminer pour quelque chose de légal de par la loi européenne, ont peut  alors les incriminer à notre tour et demander des dommages et intérêt.

Dagga : Vous pensez que l'on a vite tendance à volontairement mélanger THC et CBD ?

Pierre Alain : Oui totalement. Volontairement ou pas.

Dagga : Un autre débat qui fait polémique, c'est les buralistes prêts à vendre des produits au CBD, vous en pensez quoi en tant que professionnel ?

Pierre Alain : Je ne suis pas pour. En faisant ça, c'est prôner le coter "fumette" et le coter "à fumer". Alors c'est sûr que certes leur revenu par rapport au tabac chute, mais les produits au CBD c'est notre activité, c'est comme si nous, nous vendions des cigarettes et des jeux à gratter, ça n'a aucun sens.

Dagga : Vous avez d'autre projet d'ouverture ?

Pierre Alain : Oui. Mon projet serait en fait de faire une SARL et d'ouvrir un autre Buddha Farm's ailleurs. Le projet n'est pas monté, il est juste pensé. J'aimerais être franchisé même mais ça demande du temps et je préfère me concentrer sur ma boutique actuelle.

Dagga : Qu'est-ce que vous pourriez dire aux personnes voulant commencer à utiliser le CBD mais qui hésite encore à franchir le pas ?

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